March 2024

Market Analysis

Évolution de la demande et du mix de production : 

En mars 2024, la consommation d’électricité en France pendant les pics de demande s’établit en moyenne à 57,9 GW, en baisse de 4.4 GW par rapport aux niveaux de février (61,3 GW). En raison d’une météo particulièrement clémente, des vacances d’hiver et des vacances de pâques, qui agrégés prennent finalement presque la moitié du mois de mars, la demande d’électricité a considérablement diminué. Le pic mensuel de demande d’électricité a été atteint le mercredi 04 mars, à 67.5 GW, soit 15,8 GW de moins que les 83,5 GW de janvier mais en ligne avec la demande vue pendant février. Parallèlement à cette baisse de la demande, les prix moyens de l’électricité des contrats base en France ont connu une baisse d’environ 5 €/MWh, de 58,1 €/MWh en février à 53,56 €/MWh en mars. 

Une vue d’ensemble de la production d’électricité montre, d’après les données de RTE, que la production nucléaire s’est établie en moyenne à 41,9 GW, soit 3 GW de moins qu’en février. 

La production d’énergie éolienne a été plus basse qu’en février et qu’en janvier, bien que la génération solaire et l’hydro soit montée. 

Pour le gaz, la part dans le mix de production d’électricité a continué a été plus haute que le mois de février, mais pas suffisante pour faire monter les prix (en raison de la demande relativement faible et un mix net renouvelable à la hausse). 

Enfin, la France a été un exportateur net d’électricité, en particulier dans la deuxième partie du mois, lors des semaines 11 à 13, avec souvent bien au-delà de 12 GW exportés et en arrivant à un maximum de plus de 17 GW le 15 mars. 

En ce qui concerne la production d’énergie renouvelable, il y a eu une augmentation de 1 GW de la moyenne pendant les maximas en mars par rapport à février, atteignant 31,6 GW. Cette hausse est due à la fois à l’augmentation de l’énergie solaire (+46 %, de 6 GW à 8,8 GW) et à celle de la production d’énergie hydraulique (+3 %, de 13,8 GW à 14,2 GW). Les stocks hydroélectriques ont clôturé fin mars, à un niveau plus bas que les 2 années précédentes de 1 267 GWh par rapport aux 1 508 GWh de 2023 et 1 335 GWh de 2022. Ce fait peut aussi s’expliquer par une situation de sécheresse dans plusieurs régions de France et qui n’a pas commencé à s’améliorer jusqu’à mi-mars, quand le pays a connu une situation plus humide que la normale. 

 

Contrats à terme et à l’avance d’un mois : 

En ce qui concerne les prix du gaz, le contrat spot TTF a clôturé à 27,7 €/MWh en mars, soit d’environ 11 % de plus que la clôture de février (24,88 €/MWh), et 32,8 % de moins que les 41,23 €/MWh de fin novembre. Cela qui s’explique en partie par la demande d’énergie relativement faible cet hiver et en partie par les réserves de gaz très élevées. Bien que l’instabilité en Mer Rouge, soulignée dans nos analyses mensuelles des derniers mois (bien avant la médiatisation des attaques houthis), ait eu un impact haussier sur les prix de l’énergie, les réserves de gaz du continent restent très élevées et l’Europe trouve des importations suffisantes en provenance de Norvège et des États-Unis. Il ne faut pas oublier que la hausse majeure des prix observée en 2023 a eu lieu en été et non pas en hiver (ils ont augmenté de plus de 40 %, à la suite des grèves dans les terminaux méthaniers australiens). 

Les prix du pétrole pour le contrat de mai 2024 ont augmenté régulièrement, passant de 78,7 $/bbl à 86 $/bbl, avec une augmentation de presque 3 $/bbl en mars. Par conséquent, les contrats mensuels ont évolué au-dessus des prévisions de la Banque mondiale de 81 $/bbl pour 2024. 

Les prix spot de pointe de l’électricité en France en mars ont été relativement instables ; ils sont restés entre 4,86 et 84,76 €/MWh, ce qu’il semble volatile par rapport à février dont, ils avaient fluctué dans la fourchette beaucoup moins large de 31,33 et 79,26 €/MWh. Cependant, ce changement est logique avec la baisse de la demande et le radoucissement des températures typique de la fin de l’hiver. Par ailleurs, les prix mensuels moyens de l’électricité en période de pointe ont diminué en mars, passant d’une moyenne de 62,29 €/MWh en février à 51,86 €/MWh, soit encore plus bas qu’en décembre.  

En ce qui concerne les contrats à terme sur l’électricité, on avait en février que le contrat d’avril 2024 avait suivi une tendance à la baisse au cours du mois, passant de 61,28 €/MWh le 1er février à 50,15 €/MWh le 29 février, et en mars il est finalement descendu à 30,09 €/MWh le 28 mars, en ligne avec une tendance baissière plus large au niveau de l’UE. On voit une tendance similaire pour le contrat mai 2024 passant de 46,81 €/MWh le 1er mars à 29,17 €/MWh le 28 mars. 

 

Contrats à moyen et long terme : 

Le contrat TTF Cal25, qui avait chuté en février, repart à la hausse, se stabilisant à un niveau plus élevé passant de 29,38 €/MWh à 31,37 €/MWh, mais toujours inférieur aux 33,18 €/MWh en janvier.  

Les prix du charbon ont connu une courbe ascendante pendant le mois du mars, les prix de l’API Cal25 ont augmenté de plus de 12 %, passant de 104,42 $/t le 1er mars à 117,68 $/t le 28 mars. 

Les prix de l’EUA Dec’24 (CO2), qui avaient baissé pendant janvier et février ont cependant monté en mars, sans toutefois atteindre le prix de clôture de janvier, passant de 56,0 €/t le 1er mars à 61,8 €/t le 28. 

Le contrat d’électricité français Cal25 a poursuivi la tendance générale à la hausse des autres produits tels que le CO2 et le gaz TTF en passant de 73,87 €/MWh à 77.2 €/MWh, ce qui n’a pas été suffisant pour maintenir le niveau de CSS, qui baisse légèrement pendant mars. Avec l’exception du charbon, qui suit une tendance à la hausse depuis quelques mois dues à des facteurs légèrement différent, les autres tendances à la hausse des prix pour des contrats long-terme en peuvent être partiellement expliqués par des dynamiques en France, notamment une confiance amoindrie dans la disponibilité nucléaire due aux nouveaux problèmes de corrosion trouvés sur quelques réacteurs comme Blayais 4, en plus d’une situation de stocks hydrauliques relativement bas par rapport à 2022 et 2023.

FR Baseload Power price (€/MWh)

FR Peak load Power price (€/MWh)

EUA price (€/t)

PEG Gas price (€/MWh)

Coal Price ($/Tn)

Gas efficiency:52%; Coal efficiency: 38% 

Gas vs. Coal Price (€/MWh)

Gas efficiency: 52%; Coal efficiency: 38%

Clean Spark Spread – Baseload (€/MWh)

Clean Spark Spread – Peak load (€/MWh)

Clean Dark Spread – Baseload (€/MWh)

Clean Dark Spread – Peak load (€/MWh)

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Each month, one of our experts publishes an article describing his view on a specific topic of the constant changes taking place in the energy market, with special focus on the French market.

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Expérience professionnelle & Education

Diego est diplômé en Sciences Politiques de l’université King’s College (Londres – 2021). Il a débuté sa carrière professionnelle dans une entreprise familiale à Madrid en tant que responsable des opérations. Par la suite, Diego a suivi un double programme en niveau master en Gestion et en Informatique à l’IE Universidad (Madrid – 2022), au cours duquel il a réalisé son stage en informatique dans une startup. En mai 2023, Diego a rejoint l’équipe de HES en tant que stagiaire spécialisé dans la programmation de modèles. Pour son premier projet, il a développé un outil logiciel afin de modéliser l’indisponibilité du parc nucléaire français. Par la suite, Diego a été impliqué dans le développement de nouveaux outils logiciels pour modéliser les courbes de prix, la performance des actifs de production et d’autres sujets liés au secteur énergétique. Depuis janvier 2024, Diego est en contrat indéfini chez HES. 

Diego Marroquín

Consultant Junior

Diego Marroquín

Expérience professionnelle

Céline a rejoint l’équipe de Haya Energy Solutions en novembre 2021 en tant que responsable du marketing et de l’administration. Lors de sa première expérience professionnelle, dans le secteur du tourisme, elle exerça en tant que managerdes réseaux sociaux. Chez HES, ses missions participent au développement de notoriété et de visibilité de l’entreprise au niveau européen au travers d’actions commerciales (relations avec le client), marketing de contenu et développement de la stratégie de marque. Céline est également impliquée dans la gestion de la communication de l’entreprise : création et optimisation du site internet (WordPress & Elementor), LinkedIn, envoie de la newsletter mensuelle et organisation de conférences. De plus, Céline est impliquée dans les projets énergétiques avec les clients et agit en tant que coordinatrice de projets ou cheffe de projet. Enfin, elle est en charge de l’administration de l’entreprise (comptabilité, gestion des frais, facturation). 

Formation

Céline est diplômée en LLCER langues espagnole et anglaise à La Sorbonne (France – 2018) et est titulaire d’un Master en gestion de projets et tourisme culturel (Clermont-Ferrand/ Buenos Aires – 2021).     

Céline Haya Sauvage

Responsable Marketing

Céline Sauvage

Conseil en investissement

« La décarbonisation des secteurs de l’énergie et des transports est sans doute aujourd’hui le principal moteur économique de l’industrie. »

Expérience professionnelle

Il a débuté sa carrière dans le génie civil en tant que chef de projet en France, en Martinique et en Australie. Par la suite, il devient directeur général d’une filiale au Venezuela. En 1992, il crée une filale pour Dalkia en Allemagne (chauffage urbain, cogénération et partenariats) et représente Véolia en Thaïlande. En 2000, il a ouvert le bureau commercial d’Endesa en France pour profiter de la libéralisation du marché de détail. A partir de 2006, en tant que responsable du développement chez Endesa France, il a dirigé le plan d’Endesa pour la production à cycle combiné gaz en France et a simultanément développé le portefeuille éolien et photovoltaïque de la Snet. Philippe Boulanger a ensuite travaillé pendant 3 ans au siège d’E.ON pour coordonner les activités de l’entreprise en France. Il a été fortement impliqué dans le projet français de renouvellement de la concession hydroélectrique. En tant que Senior Vice President – Project Director chez Solvay Energy Services d’avril 2012 à février 2014, il était en charge des projets de déploiement H2/Power to gas et d’accès direct au marché européen. Philippe est un expert pour HES depuis 2014.

Formation

Philippe Boulanger est ingénieur diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole Nationale des Ponts & Chaussées (France) et possède une expérience combinée de plus de 25 ans en énergie et infrastructures. En plus de l’anglais, M. Boulanger parle couramment le français, l’allemand et l’espagnol.

Philippe Boulanger

Electricity Expert

HES-Philippe-Boulanger

« Le monde est en train de changer. De nouveaux investisseurs accordent une attention particulière au secteur de l’énergie alors que les acteurs historiques adaptent leur position sur le marché. »

Expérience professionnelle

Antonio a commencé sa carrière dans le secteur de l’électricité en 1991 en tant que membre de l’équipe du directeur général de Sevillana de Electricidad (Espagne). En 1997, il a été nommé responsable de la réglementation commerciale chez Endesa Distribución. En 2000, il rejoint le département des fusions et acquisitions d’Endesa Europe. En 2003, il est nommé directeur général d’Endesa Power Trading Ltd (UK). Un an plus tard, il devient responsable de la gestion de l’énergie à la SNET (France). En 2008, il est nommé directeur général de la SNET (France). En 2009, il devient directeur du développement de l’entreprise chez E.ON France. En 2011, il fonde Haya Energy Solutions (HES), un cabinet de conseil axé sur l’optimisation de la gestion énergétique des consommateurs, des producteurs et des fournisseurs de gaz et d’électricité. De 2015 à 2018, Antonio a combiné son activité de conseil chez HES avec la direction générale de 2 sites de production en France (2 CCGT x 410MW), détenus par KKR. Fin 2018, il a rejoint Asterion Industrial Partners, un fonds d’investissement dans les infrastructures, en tant que partenaire opérationnel. Antonio consacre, actuellement, l’essentiel de son temps au portefeuille d’Asterion, tout en conseillant, par l’intermédiaire de HES, des entreprises du secteur de l’énergie en France, en Italie, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne. 

Formation

Antonio est diplômé de l’Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Séville (Espagne) et est titulaire d’un MBA de Deusto (Espagne). 

Antonio Haya

CEO

Antonio Haya